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LE SYSTEME BANCAIRE LIBANAIS ET SA CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU PAYS

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Nada A. HOUSSAMI

 

Univ.

Paris I/P. Sorbonne

Spéc.

Economie

Dip.

Année

#Pages

D.N.R.

1987

812

 

Durant les événements qui ont frappé notre pays, seul le secteur bancaire n’a pas été touché. On peut même dire qu’il a conservé la confiance de tout le monde y compris les belligérants. C’est ainsi qu’il a vu ses dépôts se gonfler en divises et en monnaies libanaises, alors que tous les secteurs de la production économique ont été plus ou moins gravement atteints.

Or dans la perspective de la reconstruction du pays, une fois la paix rétablie, l’auteur se pose la question si les banques libanaises qui ont des énormes dépôts pourraient contribuer au financement requis par la reconstruction du pays. Certes les dépôts sont à vue et à court terme et en tant que tel le financement à moyen et long terme devient hors de propos. Seul le financement à moyen et a long terme pourrait servir la reconstruction. Or  les banques spécialisées et mixtes qui financent à moyen et long terme sont insignifiantes au Liban. Presque toutes sont des banques commerciales. Pour l’auteur tout est de savoir comment motiver ces banques dans le financement de la reconstruction – Autrement dit quelles sont les mesures appropriées qui pourrant à la fois transformer les dépôts bancaires à court terme en capitaux disponsibles à long terme, avec ce que cela implique de la baisse des taux d’intérêt sur les crédits.

L’auteur voit que l’une des solutions majeures consiste dans la création d’un marché de valeurs mobilières secondaires où les détenteurs des titres pourront les liquider sur les marchés secondaires ; D’où la nécessité de mettre au point une réglementation organisant un marché pour les échanges rapides des titres d’emprunt, tels que les bons de trésors et les obligations garanties par l’état et dont l’émission doit être effectuée par les établissements publics, les banques d’affaires et de crédit à moyen et long terme et par les banques d’économie mixte. La réactivation de la Bourse de Beyrouth et l’augmentation des sociétés par actions permettront aux banques d’opérer dans le sens d’une meilleure rentabilité de leurs excédents de liquidités.

Cependant ces mesures financières supposent d’abord le retour à la paix et au règne de la sécurité et la stabilité politique, ensuite l’état est censé préparer un programme économico- social globale pour stimuler la relance économique, avec un rééquilibrage dans le développement des trois secteurs de l’économie pour que celle-ci devienne moins vulnérable.

Enfin l’auteur voit l’urgence pour le gouvernement de réaliser les objectifs qui figurent dans le texte de l’assistance du programme des nations unies pour le développement (assistance demandée par le gouvernement libanais pour la période 1984-1986).