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APROCHE ULTRASTRUCTURALE ET IMMUNOCYTOCHIMIQUE DU POUVOIR PATHOGENE D’ ERWINIA CHRYSANTHEMI : UN NOUVEL OUTIL POUR LA CONNAISSANCE DE LA PAROI DE L’HOTE

التبويبات الأساسية

Mirvat A. K. TEMSAH- MAKKOUK

 

Univ.

Paris VI

Spéc.

Biologie et Physiologie Végétales

Dip.

Année

# Pages

D.N.R.

1992

156

 

Le pouvoir pathogène de la bactérie pectinolytique Erwinia chrysanthemi sur le tissu foliaire de Saintpaulia ionantha a été étudié par des méthodes de la cytochimie ultrastructurale et immunocytochimie. Cette entérobactérie provoque la maladie de la pourriture humide, un symptôme caractérisé par la “macération”, c’est à dire la séparation des cellules conduisant à la destruction des tissus et à la mort de la plante. Le pouvoir pathogène est lié à la capacité de la bactérie à sécréter une batterie d’enzymes dépolymérisantes parmi lesquelles plusieurs isoformes de pectate-lyases(PL).

L’étude a été menée in vitro (bactéries en culture) et in situ, au niveau structural et ultrastructural. Des vitroplants (2mois de culture) ont été inoculés par la souche sauvage 3937 et par des mutants Pel B-C; Pel B-et Pel C- affectés dans la synthèse d’une ou plusieurs enzymes. Trois types de sondes d’affinité ont été utilisées: 1) deux anticorps monoclonaux anti-PL-JDF 28 B1 et CVB D7, qui reconnaissent respectivement les PL de point isoélectrique neutre et basique; 2) deux anticorps monoclonaux JIM 5 et JIM 7 qui reconnaissent des séquences homogalacturoniques peu ou fortement méthylées ;3) l’enzyme cellobiohydrolase CHB 1 couplée à l’or colloïdal , qui s’adsorbe fortement à la cellulose cristalline. Ces sondes ont été utilisées à l’échelle du microscope optique (épifluorescence, or colloïdal intensifié à l’argent) et à l’échelle du microscope électronique (marquages à l’or colloïdal). En parallèle le test PATAg a permis  de visualiser les étapes de macération et de lyse pariétale pour des temps variables d’infection. Les résultats de cette hétérolyse pariétale ont été comparés à ceux obtenus par cytochimie soustractive ( extraction par l’EDTA et le DMSO) sur des plantes saines.

Les données concernent principalement les étapes de la macération des tissus infectés par la souche sauvage. A l’échelle de la feuille elles montrent un gradient d’infection (attaque préférentielle du parenchyme lacuneux) A l’échelle cellulaire une lyse différentielle des parois  accompagnée, au moins pour les stades très avancés  d’infection, d’une réorganisation d’un matériel polysaccharidique riche en acide polygalacturonique, probablement libéré par l’attaque enzymatique. Les immunomarquages  des PL bactériennes dans les feuilles infectées montrent à la fois une répartition différente selon les isoenzymes recherchées (PL neutres ou basiques), et une distribution irrégulière le long d’une paroi pour une même enzyme, indiquant que la paroi est formée d’une mosaïque de microdomaines de polymères pectiques.

Les résultats obtenus après infection par les souches mutantes permettent de mettre en évidence que l’infection est ralentie par rapport à celle observée avec la souche sauvage. L’ensemble indique que les composés pariétaux sont étroitement intriqués et que seule l’action, séquentielle ou conjointe, de plusieurs types d’enzymes permet une dégradation complète de la paroi.